L’Agence spatiale européenne (ESA) investira 30 millions d’euros, de 2023 à 2025, dans la cybersécurité spatiale et l’éducation, principalement sur le pôle belge de Redu-Transinne, a annoncé mercredi son nouveau directeur général, Josef Aschbacher.
Personne n’en doutait vraiment. Mais l’Agence spatiale européenne a consacré une nouvelle fois le rôle du site de Redu quant à la cybersécurité de l’espace, ce mercredi, à l’occasion de la visite du nouveau directeur général, Josef Aschbacher. 30 millions d’euros seront investis de 2023 à 2025, dont une grande partie dans ce centre créé en 1968 et qui a pris une nouvelle direction en 2016.
«Il y a environ 3.500 satellites en service autour de la terre actuellement», dit-il dans des propos rapportés par L’Echo.be . «La protection des flux d’informations qui viennent de ces satellites est cruciale pour quasi toutes nos activités sur Terre. Je pense bien sûr aux activités de l’ESA, mais aussi à celles de nos partenaires, par exemple l’Union européenne ou encore l’Agence européenne de défense, et ensuite celles de tous les utilisateurs de ces données.»
Cette conversion du centre de Redu en principal centre de cybersécurité spatiale d’ici 2025 devra être validée par le prochain conseil ministériel de l’ESA, en novembre 2022. L’ESEC, le Centre européen de la sécurité et de l’éducation spatiale de Redu, accueillera C-SOC (Cyber Safety and Security Operational Centre), un système pour la cyberprotection des ressources et des services porté par un consortium privé dans lequel figure notamment le groupe d’ingénierie sécuritaire Rhea (Wavre), indique de son côté La Meuse .
Rhea avait accru son implication il y a deux ans, dès le lancement du centre de cybersécurité.
Le site est stratégique pour les acteurs luxembourgeois, que ce soit SES ou le nouveau satellite militaire luxembourgeois, Luxeosys.
Un article de Thierry Labro pour Paperjam, 14-10-2021